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Le nouveau commissaire européen à l'Agriculture, le Roumain Dacian Ciolos, a déclaré lundi à Madrid préférer « lancer un débat » sur l'avenir de la Pac après 2013 « plutôt que de se précipiter à faire des propositions » pour cette réforme.

« Mon objectif est de lancer au printemps un débat public, qui inclut les acteurs du secteur de l'agriculture mais aussi la société », afin de « se poser les bonnes questions », a déclaré M. Ciolos lors d'une conférence de presse à Madrid avec son homologue espagnole Elena Espinosa, dont le pays tient ce semestre la présidence de l'Union européenne (UE).

M. Ciolos plaide pour une « Pac refondée, réformée, adaptée mais toujours solide et prête à affronter des défis » importants comme « la croissance verte » ou « la création et le maintien des emplois ».

Les négociations au niveau européen sur la Pac pour la période 2013-2020 doivent commencer cette année.

Ces discussions pourraient générer « des conflits durs » et « des batailles sur la répartition » des moyens financiers, a estimé en janvier 2010 la ministre allemande de l'Agriculture, Ilse Aigner.

Le soutien à l'agriculture représente pas loin de 50 % du budget de l'Union européenne dont plusieurs des pays membres sont favorables à une réduction draconienne des aides.

« Il faut voir quels genres de mécanismes mettre en place et ensuite on verra la question du budget », a déclaré M. Ciolos, avant d'assurer : « Si on est en mesure de montrer que cette politique est toujours d'actualité, on aura un budget à la hauteur de nos ambitions. »

« On a besoin de trouver de nouveaux mécanismes adaptés à la situation actuelle », où « le marché commun s'est ouvert sur le monde », a-t-il ajouté. « Nous devons lutter pour avoir une Pac au-delà de 2013 » et pour « maintenir un secteur agroalimentaire fort », a déclaré pour sa part la ministre espagnole de l'Agriculture.